08 Sep L’Œil ivre à Châteauvallon, scène nationale
La compagnie L’Œil ivre était en résidence à Châteauvallon – scène nationale du 28 août au 1er septembre pour sa nouvelle création, la forme courte « Un cas fort singulier ».
Cette résidence intervient dans le cadre du partenariat tissé entre Mozaïc et Châteauvallon dont vous trouverez le détail dans cet article.
Rencontre avec Romain Bertet, chorégraphe de la compagnie L’Œil ivre
LE PROJET
Un projet sur le son…
Après une première pièce …de là bas dans laquelle il évoluait au milieu de l’argile, Romain Bertet a souhaité se concentrer sur un autre objet, un autre médium : le son.
« Je veux poser un enjeu, comme un défi, et tenter inlassablement de le résoudre. »
Soucieux d’expérimenter de nouvelles manières de travailler et de penser l’art du plateau, et partant du postulat qu’il n’y a pas de musique sans son et pas de sons sans geste, le chorégraphe a ainsi choisi de s’intéresser aux rapports entre le son, la musique et le geste et d’interroger le mouvement à travers les sons qu’il fait naître et qui le font naître.
Par delà les enjeux sonores, la scénographie permettra également de répondre à des enjeux d’espace en lien avec la matière musicale :
« En me focalisant sur le rapport au son, je m’intéresse à la question du zoom, du cadrage. »
Un projet d’étude
« Un cas fort singulier » est une forme courte, un projet d’étude pour la pièce suivante « Écouter voir » (titre provisoire) qui réunira 3 interprètes sur scène.
« Il s’agit d’expérimenter toute une série de relations entre la musique et le geste. »
Pour cette étude, deux interprètes seront présents sur le plateau : Romain Bertet, chorégraphe et danseur, et Marc Baron, musicien.
« C’est à la fois un besoin et une envie, pour établir les dispositifs. »
LA RÉSIDENCE DE CRÉATION
Les débuts de l’étude
Pour « Un cas fort singulier », la compagnie a effectué une première résidence au Centre Chorégraphique National de Caen en juillet dernier, au cours de laquelle de nombreuses idées ont jailli, de façon plus ou moins ordonnée. C’était le moment de la recherche, des premiers essais.
Aujourd’hui, le chorégraphe a ressenti le besoin de se mettre ensemble et de tester, il en est à une nouvelle étape dans la création :
« C’est un autre travail maintenant, il s’agit plus de fixer les idées, de structurer l’ensemble. »
Ce que permet la résidence
La résidence à Châteauvallon donne ainsi un temps pour essayer, un espace pour tester. Romain Bertet y travaille également sur les lumières avec Charles Périchaud, créateur lumière qui a suivi la compagnie sur ses différents projets.
Pour la scénographie, ce sera donc un plateau surélevé avec des micros dissimulés :
« Le plateau est pensé comme un grand instrument de musique. »
Cela permet alors de « structurer la pièce comme des morceaux de musique, des temps différents, sans unité globale. »
Afin de créer cette chose qui se fabriquerait en direct, semant ainsi le trouble entre le son créé au niveau physique et celui donné à entendre, le chorégraphe profite de la résidence pour définir un protocole tout en testant par improvisation. Cela pose donc à la fois la question du détail, de la précision, et de l’imagination.
« On découvre en faisant, je n’avais aucune imagination préconçue. C’est joyeux d’imaginer toute cette matière sonore, d’improviser. »
« Pour moi, ce sont beaucoup de fantasmes, je découvre et travaille pour voir comment le donner à entendre. »
DATE DE CRÉATION
Cette pièce-étude sera jouée pour la première fois lors du festival Constellations : rendez-vous le samedi 16 septembre à 16h à la Tour Royale (Toulon) pour écouter et voir le résultat !
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